dimanche 29 mai 2016

La fille de papier, Guillaume Musso

La fille de papier,
                                            Guillaume Musso


  XO Edition
  608 pages


  « Tom Boyd, un écrivain célèbre en panne d’inspiration, voit surgir dans sa vie l’héroïne de ses romans. Elle est jolie, elle est désespérée, elle va mourir s’il s’arrête d’écrire. Impossible ? Et pourtant !
     Ensemble, Tom et Billie vont vivre une aventure extraordinaire où la réalité et la fiction s’entremêlent et se bousculent dans un jeu séduisant et mortel. »

            



      ○ Et un nouveau Musso, un ! Si je ne me trompe pas, c’est le cinquième. J’aime beaucoup cet auteur pour les récits addictifs qu’il nous sert, mais cette fois-ci, je dois avouer que mon amour pour lui s’est un peu essoufflé… Et quel dommage, car j’ai vraiment adoré ses livres que j’ai pu lire, mais je ressors de cette lecture avec un avis assez mitigé.

      Commençons par le début. Tom Boyd est un écrivain à succès qui est en dépression depuis que son âme sœur lui a brisé le cœur en le quittant. Il n’écrit plus,  s’assomme à coups de médicaments et ne voit plus personne. Or un beau soir d’orage apparaît dans sa vie Billie… qui n’est autre qu’un des personnages de son roman ! Tour à tour médusé, méfiant puis sceptique, Tom va de voir se rendre à l’évidence : Billie provient bel et bien du monde qu’il a créé, et il faut trouver un moyen pour qu’elle y retourne !
         S’il y a bien quelque chose que l’on ne peut pas reprocher à ce livre, c’est l’originalité. Enfin, de l’idée de départ. Car si le scénario était intéressant, je commence à me rendre compte que les histoires de Musso ont toutes la même trame : un homme, une femme, une aventure, une histoire d’amour dramatique et des personnages torturés au possible. Bon. En soi, ce n’est pas ce qui m’a le plus dérangée, mais je pense que, au bout d’un certain nombre de livres, on s’en lasse un peu.
        Toutefois, l’action est toujours au rendez-vous. La fille de papier, est un roman addictif, j’ai tourné les pages sans m’en rendre compte avalant chapitre sur chapitre avec avidité (même si ces derniers n’avaient pas trop de saveur). On a toujours envie de savoir la suite, et ça c’est un bon point ! L’auteur nous emmène sur un road trip haletant et nous fait voyager à travers le monde entier dans un rythme effréné.

     J’ai beaucoup aimé l’idée qu’il se fait d’un livre, ses réflexions sur la relation entre l’auteur et le lecteur…Guillaume  Musso nous offre ses pensées sur son rapport à l’écriture, il nous explique la magie des mots, le pouvoir d’un livre, on sent qu’il s’exprime par le biais de son personnage, auteur tout comme lui. Ses réflexions sont justes, belles et vraies, et j’adhère totalement à ses propos. J’ai aimé sa façon de nous dire que, oui, un livre vit, grâce à son auteur, mais aussi et surtout grâce à ses lecteurs. C’est une entité à part entière.
      Comme d’habitude, Musso sait nous surprendre, avec une fin aussi géniale qu’inattendue. Je ne sais pas où est-ce qu’il va chercher ses idées, mais en tout cas j’aimerais bien qu’il me donne sa recette, parce que ça envoie du tonnerre ! Je n’y avais pas pensé une seule seconde, et voilà qu’il nous envoie ça dans la figure. C’est épatant.

       Ceci étant, il y a quelque chose qui m’a gênée dans ma lecture. En fait, je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages. Pour moi, l’auteur a trop joué la carte des personnages au passé sombre, qui ont tout vu, tout subi, bref, la fille/le gars torturé psychologiquement, avec ses secrets bien noirs, etc… Une fois ça va, deux fois ça passe, mais là… Stop ! Ça en devient redondant et pas du tout innovateur. J’ai l’impression de lire cinq fois la même histoire.
      Etant donné que ça m’a agacée, je pense que ça explique pourquoi je n’ai rien ressenti pendant ma lecture. J’ai trouvé la relation entre Tom et Billie superficielle et pas vraiment travaillée : un jour il la déteste, et paf ! D’un coup, il lui voue un culte, il ne peut pas vivre sans elle. Bref, ça allait trop vite, c’était trop brusque, et je n’ai pas compris le pourquoi du comment.
      Billie est attachante, fraîche et pétillante, bavarde et joyeuse, avec un fort caractère et des réparties cinglantes. Disons qu’elle a un peu sauvé le roman. Heureusement qu’elle était là pour prendre les choses en main, parce que Tom… J’avais carrément envie de le gifler, au début du roman ! Ou du moins, de le secouer et de lui crier de se bouger un peu. Il était mou, englué dans sa dépression et complètement amorphe à un point que c’en devenait agaçant. Bref, le duo principal ne m’a pas trop convaincue.
     J’ai presque davantage apprécié les personnages secondaires, qui méritaient d’être mis plus en avant. Milo et Carole étaient touchants, mais à nouveau on a droit à des personnages à l’enfance difficile, etc. En tout cas j’ai aimé leur dévouement et leur amitié envers Tom, qui ferait mieux de les remercier plutôt que de pleurer sur sa bien-aimée disparue et égoïste.

      Enfin, il y a autre chose qui m’a dérangée dans l’écriture de ce roman, c’est la grossièreté des personnages et le langage familier. A petites doses, va encore, mais là j’ai trouvé qu’il y avait trop de jurons. Bon, je vous vois venir, « oh là là, mais elle se plaint de tout et de rien cette fille », c’est vrai que ce n’est pas grand-chose, mais ça m’a vraiment dérangée. J’ai aussi trouvé certaines phrases maladroites. L’auteur utilisait des mots familiers avant de passer brusquement au langage soutenu. Je n’ai pas compris si c’était voulu ou non (j’espère que oui), mais en tout cas c’était bizarre.
      Il y a un dernier point qui m’a un peu agacée, mais je ne sais pas comment l’exprimer. Prenons un exemple. Là où un autre auteur aurait dit « il boit un café », Musso dit « il boit un macchiato ». Et ce plusieurs fois. Il utilise aussi des termes anglais, ou bien qui relèvent plutôt du langage parlé, des mots qui se veulent sophistiqués. C’est comme si le récit était trop ancré dans la réalité et qu’il ne laissait pas de place à l’imagination. Laissez-moi imaginer quel type de café il boit, bon sang !

      Pour conclure, La fille de papier est un bon livre, mais pas le Musso du siècle, et sûrement pas le livre du siècle. Je l’ai nettement moins apprécié par rapport aux autres que j’ai pu lire. Du coup, j’ai un peu peur du dernier Musso de ma PAL qui m’attend sagement…


La fille de Papier, c’est : de l’action, de l’addiction, une intrigue bien ficelée et une fin surprenante, mais des personnages un peu vus et revus et un petit manque d’émotions.

lundi 9 mai 2016

Avant toi, Jojo Moyes

Avant toi
                                    Jojo Moyes

    Editions Milady
  524 pages

   « Lou est une fille ordinaire qui mène une vie monotone dans un trou paumé de l'Angleterre dont elle n'est jamais sortie. Quand elle se retrouve au chômage, elle accepte un contrat de six mois pour tenir compagnie à un handicapé. Malgré l'accueil glacial qu'il lui réserve, Lou va découvrir en lui un jeune homme exceptionnel, brillant dans les affaires, accro aux sensations fortes et voyageur invétéré. Mais depuis l'accident qui l'a rendu tétraplégique, Will veut mettre fin à ses jours. Lou n'a que quelques mois pour le faire changer d'avis. »

      

     

     Je ne trouve pas les mots pour parler de cette histoire. Pas encore, car ça va venir : j’ai pleins de choses à dire sur cette pépite. Il faut dire que j’étais très sceptique au début. C’est ma meilleure amie qui m’a demandé de l’aider à trouver ce livre à Auchan et je n’en avais jamais entendu parler auparavant. Quand elle l’a acheté et que j’ai lu le résumé, je me suis dit que ça allait encore être une histoire clichée comme on en voit beaucoup en ce moment depuis le phénomène « Nos étoiles contraires » (livre que j’ai adoré, soit dit en passant). Et en plus le titre me rappelait la chanson de Calogero du même nom – et d’ailleurs en ce moment même je l’entends hurler dans mes oreilles « avant toi c’était quoiiiii, sinon un préambuuule, un long chemin de croaaaa ». Bref, j’étais carrément réticente, je ne voulais pas le lire du tout ! Je pensais que ce n’était pas un livre « fait pour moi » (idée stupide, je l’admets), et pourtant je l’ai quand même embarqué de force à mon amie parce que… Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis, non ? Et je la remercie de m’avoir laissé faire, parce que je m’étais trompée sur toute la ligne. Littéralement. Je suis tellement contente d’avoir laissé sa chance à ce livre : j’ai découvert une histoire incroyable, un souffle puissant d’émotion qui a laissé mon cerveau sens dessus dessous.
           
    Louisa Clark est une jeune femme plus que normale : sa vie est rangée, ordonnée, tranquille et sans surprise. Jusqu’au jour où elle se trouve sans emploi et se voit contrainte de s’occuper de Will. Ce dernier, victime d’un accident de la route, est cloué dans un fauteuil roulant pour le restant de ses jours, privé de mobilité et nécessitant de soins particuliers par son infirmier. Lou essaie de nouer une relation amicale avec son employeur, mais il se montre absolument détestable et froid. Lou va alors découvrir la terrible raison pour laquelle elle a été engagée auprès de Will…
     Je n’attendais pas grand-chose de l’histoire, étant donné que je pensais que ce serait quelque chose d’assez classique. Que nenni ! Nous n’avons pas là une romance guillerette entre adolescents pré pubères, mais quelque chose de beaucoup plus posé, et plus fort, aussi. Eh oui, car Lou et Will n’ont plus 15 ans, ils ont la trentaine, ce qui change pas mal de choses. C’est loin des passions déchaînées, les histoires d’amour tout feu tout flammes des ados en chaleur, mais c’est beaucoup plus posé, calme et doux. Et c’est ce qui rend le tout beaucoup plus puissant.
    L’histoire de Lou et Will, leur histoire personnelle et l’histoire commune qu’ils se construisent petit à petit, m’a bouleversée. Elle prend son temps, et les liens se tissent lentement mais sûrement (même si quelques fois j’ai trouvé que ça allait un peu vite et brusquement). Jojo Moyes n’a pas simplement créé des personnages en papier, elle leur a insufflé la vie, et ils sont apparus en chair et en os devant moi, pour m’entraîner dans leur sillage. J’ai adoré vivre à leurs côtés et ça m’a déchirée de devoir me séparer d’eux. La magie des mots mes amis, la magie des mots !

     J’ai adoré Louisa, ses répliques cinglantes, son humour, sa fraîcheur, son incapacité à se taire et son sens de la répartie. C’est une forte tête, elle amène de la lumière partout où elle va, mais elle reste si fragile à l’intérieur que c’est comme si les morceaux qui la constituaient étaient collés de façon si chaotique qu’elle risquait de se briser à chaque instant. J’ai aimé suivre ses pensées, ses peurs, ses joies, ses colères. C’est une fille pleine de vie qui va se construire et s’épanouir petit à petit auprès de Will, se forger une identité, acquérir de l’assurance et ouvrir les yeux sur le monde qui l’entoure pour le (re)découvrir.
     J’ai adoré Will, son sarcasme, son ironie et son cynisme, la détresse et le désespoir qui émanent de lui, la douleur qui l’étouffe alors que c’était un jeune homme ambitieux et plein de vie. Et c’est Louisa qui va allumer la lumière dans l’obscurité où il vit, lui permettre de sortir de sa carapace de souffrance, l’extirper de sa déprime et de ses idées morbides.
    Lou et Will se complètent. Chacun apprend à se réapproprier sa vie, ils s’ouvrent au contact de l’autre, et leur existence en est chamboulée. Leur monde s’élargit, non pas sans difficulté. Chacun rend l’autre meilleur, et on les voit évoluer au fil de ces 500 pages qui défilent sans que l’on s’en rende compte. Un duo brillant.

       Jojo Moyes aborde des thèmes que je n’avais jamais lus jusqu’ici. Le handicap, la mort assistée, le chômage… Autant de sujets sérieux et complexes qui sont traités avec brio. J’ai beaucoup appris sur la tétraplégie, les soins que cela nécessitait, la vulnérabilité face aux maladies, le traitement et les nombreux médicaments, l’adaptation à un nouveau mode de vie. Et surtout, la douleur physique et psychique en permanence, le choc de ne plus pouvoir vivre comme avant, toutes ces choses simples qu’il est désormais impossible d’effectuer, les choix que l’on ne peut plus faire soi-même, le fait d’être entièrement dépendant de quelqu’un d’autre, mais aussi le regard des autres. La frustration, la colère, la douleur, la tristesse et le désespoir immense, je n’aurais jamais imaginé la plus infime partie de la vie que mènent ces invalides. Jojo Moyes m’a ouvert les yeux sur une partie de notre société que l’on s’efforce de ne pas voir, ou d’ignorer.

       Même si l’histoire aborde un schéma assez classique malgré tout, j’ai dévoré le livre. Et plus j’avançais et plus je redoutais la fin, j’avais une folle envie de tourner les pages en arrière pour ne jamais connaître l’issue de l’histoire. Je me demandais si Lou allait réussir à faire changer Will d’avis. C’était en même temps un bonheur et un supplice de tourner les pages de ce livre.
      J’en suis ressortie chamboulée. J’ai beaucoup pleuré pendant ma lecture, comme je ne l’avais plus fait depuis Nos étoiles contraires (encore ce livre ! on croirait que c’est ma référence). Des litres d’eau salée, les yeux qui piquent, la morve au nez et la gorge nouée. Chaque fois que je feuillette les pages au hasard je sens mes yeux s’embuer, c’est plus fort que moi. J’ai aimé Avant toi de tout mon cœur. C’a été une vague d’émotion qui a déferlé en moi, puissante et dévastatrice. Un coup au cœur. La naissance d’un véritable univers, qui explose et jaillit devant moi.

       Je suis passée par toutes les émotions possibles, du rire aux larmes, en passant par la compassion et la frustration. Je ne regrette pas d’avoir ouvert ce livre et de lui avoir laissé une chance, alors que je partais avec beaucoup d’a priori. C’était une lecture magnifique comme je n’en avais plus eue depuis longtemps.

Avant toi, c’est poignant, émouvant, brillant. Drôle, sublime et magique, une véritable découverte, une petite perle de fraîcheur, de douceur et de bonheur.


     Je sais qu’il va y avoir un film (évidemment) qui sort bientôt en salles, mais j’ai toujours un peu d’appréhension quant aux adaptations des livres. Et puis j’ai peur de trop pleurer pendant le film, donc je me tâte encore pour savoir si j’irai le voir dans une salle noire armée de mes kleenex ou dans ma chambre au chaud avec ma boîte de mouchoirs… Mais j’imagine que je ne serais pas la seule en train de renifler et « mais non je suis juste enrhumée » !

vendredi 6 mai 2016

Mr. Nobody, réalisé par Jaco Van Dormael

Mr. Nobody,
                                                 JacoVan Dormael

 
 Drame, Science-fiction (2h20)
 Avec Jared Leto (Nemo Nobody), Sarah Polley (Elise), Diane Kruger (Anna), Linh Dan Pham (Jeanne)

 
             « Nemo Nobody, âgé de 118 ans, est le dernier mortel vivant dans un monde d'immortels. Il est interrogé sur son passé et se retrouve sous les soins du docteur Feldheim, qui veut l'aider à mettre de l'ordre dans ses souvenirs brouillés. Profondément marqué par ses vies sentimentales, le vieillard a des trous de mémoire et son témoignage est constitué d'épisodes contradictoires de son enfance, de ses amours et de sa vie conjugale. »


           Que dire sur ce film ? Je ne sais pas trop par quoi commencer. Disons que lorsque je me suis posée sur le canapé, je n'avais aucune idée de ce dans quoi j'allais être embarquée. Je n'attendais rien de ce film, je ne savais pas dans quelle catégorie il se rangeait, encore moins de quoi il parlait... Bref je me jetais dans l'inconnu, sans trop savoir où j'allais, voulant juste regarder un film pour me détendre. Quelqu'un l'a proposé, on a dit oui, et c'était parti !

            Soyons clair : c'est un film à regarder quand votre cerveau est actif et pleinement éveillé. Car Mr. Nobody est un film compliqué ! J'étais très surprise. Je crois que je n'ai jamais autant froncé les sourcils devant mon écran. Pour faire simple, ma réaction (qui a été la même tout le long du film, d'ailleurs) quand on a rallumé la lumière a été : what. the. hell. Et pourtant, quand on y repense bien, Mr. Nobody n'est pas un film bizarre, mais un film exceptionnel, intelligent et perturbant (dans le bon sens). Je ne regrette pas de l'avoir regardé, d'autant plus que ça change de ce que j'ai l'habitude de voir (les dystopies à gogo, les films bourrés d'action, la science-fiction ou les romances).

            Mais reprenons depuis le début. Vous devez vous dire : « mais aboule le résumé » ! (dans un langage très châtié, je vous l'accorde) (même s'il est marqué au-dessus. On ne sait jamais.) Alors voilà : Nemo Nobody a 118 ans et il nous raconte sa vie. Ou plutôt, ses vies. Mais, comment se fait-il qu'il ait vécu plusieurs vies ? Eh bien c'est là que réside toute la complexité du film.
            Je pense qu'il est préférable de regarder ce film sans trop savoir de quoi il en retourne (comme je l'ai fait), c'est pourquoi je ne vais révéler que le minimum à connaître. Moi-même j'ai nagé dans le flou pendant la quasi-totalité du film, et ce pas seulement parce que je n'avais pas lu le synopsis, mais ça ne m'a pas empêchée d'apprécier le film.
            Nous suivons donc la (les) vie(s) de Nemo Nobody, de l'enfance jusqu'à l'âge adulte, ainsi que son histoire avec trois femmes qui vont changer le cours de sa vie : Anna, Elise et Jeanne. J'ai trouvé qu'Anna était davantage mise en avant par rapport aux deux autres (elle était même carrément mise sur un piédestal), mais cela ne m'a pas empêchée de les apprécier toutes les trois. Elles ont toutes un caractère différent : Anna la fougueuse, Elise la fille un peu perturbée, et Jeanne la fille posée et calme. Quant à Nemo, je ne sais pas trop quoi en penser, étant donné qu'on le suit à travers des scènes qui semblent être montées pêle-mêle et qui malgré tout forment une ligne narrative cohérente. C'est un personnage complexe, un peu perdu, qui se révèle être intelligent et touchant. Il est brillamment interprété par Jared Leto. C'était d'ailleurs la première fois que je le voyais dans un film, ne le connaissant qu'à travers son groupe de musique, mais je compte bien voir les autres films dans lesquels il a joué !

            En fait, le film n'accorde que peu (ou presque) d'importance aux personnages. Le scénario se concentre sur la notion du temps et des choix : est-il possible de retourner en arrière pour modifier ses choix ? Quel impact auront alors ces derniers sur le futur ? Il n'y a pas qu'une seule, ni deux, mais une infinité de possibilités qui s'offrent à nous lorsqu'on se retrouve confronté à un choix, et par conséquence une multitude de vies et de situations différentes. Jaco Van Dormael se base aussi sur certaines théories (que je n'ai bien sûr pas tout à fait comprises) telles que l'effet papillon ou la notion d'espace-temps. Le film est assez complexe et semble décousu, car les scènes passent du coq à l'âne, de l'enfance à l'âge adulte avant de revenir à l'adolescence. Cependant, il n'en est rien car l'ensemble s'imbrique comme dans un puzzle et les différents morceaux sont reliés entre eux de façon parfaitement intelligente.
            Visuellement et esthétiquement parlant, Mr. Nobody est superbe. Les images sont belles et agréables à voir, les décors ainsi que les costumes sont variés. Mais le point fort du film réside vraiment dans sa complexité, la richesse et l'ingéniosité du scénario ainsi que sa portée philosophique. C'est un de ces films qui pousse à la réflexion, nous amène à méditer et à nous poser des questions. Je ne vous cache pas que j'étais vraiment très troublée à la fin et je n'arrive pas à me sortir ce film de la tête. J'ai même eu besoin d'aller chercher sur internet pour être sûre d'avoir compris ce qu'il fallait comprendre ! Et encore, je ne suis pas sûre d'avoir saisi toute l'ampleur et l'enjeu des questions soulevées. D'ailleurs, j'ai lu que le réalisateur avait mis 7 ans pour écrire le scénario. SEPT ANS. Doux Jésus. 

            Ainsi les multiples vies de Nemo Nobody prennent tout leur sens à la fin du film. Chapeau bas au réalisateur, et merci, merci à lui d'avoir réalisé ce film si intelligent. Je pense que ça ne me dérangerait absolument pas de le revoir une seconde fois, d'autant plus que j'imagine qu'il fait partie de ceux qu'on a besoin de revoir trois fois (au moins) pour les comprendre.
            Je vais juste conclure sur la bande-son qui est sublime. Ce sont des morceaux très simples joués pour la plupart à la guitare, mais c'est justement ce qui fait leur charme. Les musiques sont remplies d'émotion, douces et agréables à écouter. C'est apaisant. En plus elles ont été composées en grande partie par le frère du réalisateur (moi je dis, duo de choc, la maman a de quoi être fière !).
            Maintenant, j'ai très envie de voir le dernier film de jaco Van Dormael, « Le tout nouveau testament » qui titille ma curiosité. Mr. Nobody a été une excellente découverte, c'est un film saisissant auquel je ne regrette pas d'avoir donné une chance !
 
Mr. Nobody, c'est un film complexe, instructif, prenant,
génialement intelligent, et perturbant. Bref, à voir !


P.S : J'ai volontairement choisi une autre image que la "vraie" affiche, parce que j'ai trouvé que cette dernière dévoilait trop d'éléments du film. Enfin je pense que personne n'aurait fait attention et moi-même si j'avais vu l'affiche avant de voir le film, je n'aurai pas établi le rapport, mais bon, on ne sait jamais. 

mercredi 4 mai 2016

Big Eyes, réalisé par Tim Burton

Big Eyes,
                                  Tim Burton

 Drame, Biopic (1h47)
◎  Avec : Amy Adams (Margaret Keane), Christoph Waltz (Walter Keane), Danny Huston (Dick Nolan), Krysten Ritter (DeeAnn)...
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    ○ « Big Eyes raconte la scandaleuse histoire de l'une des plus grandes impostures de l'histoire de l'art. A la fin des années cinquante, le peintre Walter Keane a connu un succès phénoménal et révolutionné le commerce de l'art grâce à ses énigmatiques tableaux représentant des enfants malheureux aux yeux immenses. La surprenante et choquante vérité a cependant fini par éclater : ces toiles n'avaient pas été peintes par Walter mais par sa femme, Margaret. L'extraordinaire mensonge des Keane a réussi à duper le monde entier. »
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       Sans vouloir faire de mauvais jeux de mots, ce film me faisait de l'œil depuis un certain temps. Ayant malheureusement raté sa sortie en salles, j'ai sauté sur l'occasion quand ma sœur m'a proposé de le voir –avant qu'elle ne change d'avis. Et franchement, j'ai eu raison de vouloir regarder ce film, car il est vraiment impressionnant, voire déroutant. Bref, penchons-nous plutôt sur l'histoire. L'histoire effroyable mais pourtant terriblement vraie, de Walter et Margaret Keane.

     Tout commence quand Margaret, une artiste talentueuse, décide de s'installer en Californie. Elle y rencontre Walter Keane, également artiste peintre. L'attirance entre eux deux est immédiate et pousse Margaret à se marier avec lui (la pire décision de son existence –je dis ça, je dis rien). Les toiles de Margaret ne manquent pas d'attirer l'attention de Walter : il parvient à en tirer profit. Très vite, ces peintures d'enfants aux yeux étrangement grands font la renommée des Keane. Les toiles de Margaret ont beaucoup de succès. Mais, bientôt, Walter se met à prétendre qu'il est l'auteur de ces œuvres, ce qui donne à Margaret l'impression d'être manipulée. Et puis la vérité, l'effroyable vérité lui saute au visage, et elle se retrouve prise au piège. Cette histoire, c'est celle du combat bouleversant d'une femme qui tente de sortir de l'ombre, de reprendre son statut d'artiste face à un homme manipulateur et menteur.
     Tim Burton retrace avec justesse et sensibilité l'histoire de Margaret Keane, cette femme éclipsée derrière son mari, qui combat dans l'ombre. On pénètre ainsi dans le cercle fermé des artistes : mensonges, trahisons et rivalité se côtoient et on est frappé par ce monde de compétition acharnée.

     Je ne peux évidemment pas parler de ce film sans évoquer THE personnage phare : Walter Keane. Même si c'est Margaret qui lutte et subit, je trouve que c'est vraiment lui le personnage central. Walter Keane, qui acquiert une renommée internationale grâce à ses talents de fabulateur et de manipulateur ainsi que son sens du commerce. Walter Keane, qui se révèlera par la suite être un homme violent, arrogant, détestable et complètement aveuglé par la gloire. Il apparaît comme méprisable (sérieusement, j'avais vraiment très envie de lui coller mon poing dans la gueule) mais on ne peut qu'être fasciné, terrifié par cet homme incroyable, cet arnaqueur de génie. Et en même temps, on le déteste, on lui en veut de cette cruauté.Jusqu'où l'homme est-il capable d'aller par envie, par jalousie, par orgueil et par cupidité ?
    Margaret quant à elle, est sous l'emprise féroce de son mari. Elle est confrontée à l'effroyable ampleur de leur petite affaire, complètement perdue. Si au début, elle m'a paru d'une naïveté exaspérante, elle s'avère finalement être plus courageuse et déterminée que je ne le pensais. Elle tente de prouver qu'elle est la véritable auteure des toiles mais la machine est déjà lancée, et elle regrette d'avoir participé à cette monstrueuse abomination. Jusqu'où peut-on aller par amour, par peur ?

      Big Eyes est un film qui illustre à la perfection (bon j'exagère peut-être un petit peu) une histoire révoltante, le mensonge de toute une vie. Il aborde la notion de « vol » (du plagiat, quoi), l'utilisation d'une propriété privée. Il est terrible pour un artiste de se faire voler ses œuvres et de voir quelqu'un se les attribuer. Je pense bien que c'est la pire chose qui puisse arriver à un homme ou une femme qui amis tous son être, son cœur et son âme dans ses créations.
   Enfin, je tiens à souligner la prouesse incroyable de Christoph Waltz, qui a brillamment interprété son rôle. Il était né pour incarner Walter Keane ! Sincèrement, il est époustouflant, impressionnant, que dis-je, extraordinaire, dans la peau de son personnage. C'est un acteur de génie ! Amy Adams, quant à elle, est touchante dans la peau de Margaret. Les deux acteurs forment un très bon et beau duo, agréable à regarder. Ils sont tout simplement brillants.
    Pour conclure, Big Eyes est vraiment une excellente production, pleine de réalisme et loin des films d'action que j'ai l'habitude de visionner. Je pense qu'il vaut le coup d'être regardé, rien que pour connaître l'histoire incroyable des Keane.

Big Eyes, c'est : un film simple, efficace et captivant, qui retrace brillamment
la vie de Walter et Margaret Keane. C'est aussi des acteurs excellents et extraordinaires, ainsi qu'une
jolie bande-son (Lana del Rey, les amis ! Rien que ça).
A voir !

mardi 3 mai 2016

Downton Abbey, réalisé par Julian Fellowes

Downton Abbey,
                                            Réalisé par Julian Fellowes

 Série dramatique en 6 saisons
 Première saison : 7 épisodes (50 min.)
 Avec : Hugh Bonneville (Robert Crawley), Elizabeth McGovern (Cora Crawley), Michelle Dockery (Lady Mary), Maggie Smith (Violet Crawley), Dan Stevens (Matthew Crawley)...
 
 « Cette série met en scène la vie de la famille Crawley et de leurs domestiques à Downton Abbey, une demeure anglaise, à partir des années 1910. La famille, n'ayant  plus d'héritier, se retrouve dans une situation délicate. Le domaine est soumis à l'entail, c'est-à-dire qu'il doit intégralement passer à un héritier mâle. Puisque les trois filles ne peuvent pas prétendre au rôle, c'est Matthew Crawley, un lointain cousin, qui est désigné comme héritier. Il arrive à Downton Abbey où il découvre un tout autre monde... »



     ○ Mes amis ! Je vous annonce que j'ai officiellement trouvé MA série de l'été* ! Ou plutôt, de tous les temps, parce que je ne regarde pratiquement pas de série (à part Mentalist, que je suis distraitement quand les épisodes passent dans le désordre à la télé). J'ai aussi déniché LA série pour tous ceux qui, comme moi, n'aiment pas les histoires qui se déroulent pendant 10 saisons de 32 épisodes. Bref, pour moi, c'est une perle rare.
     En effet, peut-être avez-vous haussé un sourcil en lisant la description : 7 épisodes seulement pour la première saison ? Eh oui ! Elle se termine en 2 jours pour les accros à l'écran, mais pour ma part je l'ai finie en une semaine. Dans un sens, c'est vraiment bien parce que c'est court et rapide à regarder, mais d'un autre côté, cette « non-longueur » a aussi ses points négatifs.  Il est vrai que 7 épisodes, c'est un peu court : aussitôt entré dans l'histoire, aussitôt ressorti. Dix épisodes auraient été parfaits, je trouve. Mais bon, comme cette saison plante le décor et les personnages, on ne s'en formalise pas trop, et on court regarder la saison 2.

    L'histoire, donc, raconte la vie d'une famille bourgeoise ainsi que celle de ses domestiques dans l'Angleterre du XXe siècle. Aussi simple que ça ? Rassurez-vous, c'est sans compter sur les péripéties dues à l'arrivée du nouvel héritier, les rebondissements, le contexte historique et les histoires d'amour...
    Alors, oui, au début, j'ai eu beaucoup de mal à me repérer dans la multitude des personnages (parce qu'il en faut des domestiques pour s'occuper d'une telle famille). Mais finalement, au bout de deux ou trois visionnages, on reconnaît rapidement qui est qui et qui fait quoi. Au fil des épisodes, les liens se tissent, les relations et les alliances se font plus claires, les coups bas et les surprises s'enchaînent.

    Si je devais reprocher quelque chose à cette première saison, c'est le fait que certaines personnes sont mises en avant, puis pfuit ! Elles tombent aux oubliettes. Je veux dire qu'on se centre sur quelque chose, puis on l'oublie, et puis éventuellement on y revient. C'est parfois agaçant ou frustrant, d'autant plus que j'ai trouvé que certaines « affaires » étaient résolues un peu trop rapidement (à mon goût). Mais c'est assez compréhensible, au vu du nombre de personnages !
     Parlons-en, de ces derniers, tiens ! Je les ai trouvés très attachants. Chacun a une personnalité et un caractère propre à lui-même, des ambitions, des secrets, des manies qui les rendent uniques en leur genre. Je me suis particulièrement attachée à Sybil, une femme battante, et Daisy, bien qu'elle soit assez effacée. L'histoire et l'intrigue font qu'on les aime, on les déteste, ou bien les deux à la fois. Ils sont hautains, sensibles, généreux, distants, orgueilleux, détestables ou encore touchants, et dieu que c'est bon de voir une telle palette de personnages diversifiés ! J'ai trouvé le jeu des acteurs très bon (notamment celui qui incarne Thomas), malgré des instants un peu surjoués. Je ne connaissais pas la plupart d'entre eux, mais ils se glissent merveilleusement dans la peau de leur personnage –mention spéciale à la grand-mère. Notons également l'apparition de Theo James (oui oui, le Tobias/Quatre de Divergente), qui nous –ma sœur et moi- aura bien provoqué des crises de fou rire. Les couples qui se dessinent, se font et se défont, sont attachants ou bien improbables, mais une chose est sûre, on ne peut pas rester de marbre ! Surtout avec une histoire aussi surprenante, délicieuse et touchante. 

     Bref, regarder Downton Abbey, c'est comme pénétrer dans la cour du Roi. Derrière les décors magnifiques et les costumes somptueux se cachent les coups bas, les histoires d'amour et des personnages hauts en couleur à qui le scénario réserve bien des surprises...
      On entre dans l'univers incroyable de Downton Abbey comme on entre dans un château : les yeux écarquillés, on est émerveillé et traversé par des vagues de sensations. J'ai été happée par l'intrigue et les personnages, dans un monde où les problèmes de bourgeois et les soucis de domestiques se côtoient pour dessiner une belle histoire. On alterne avec la vie du côté des domestiques et celle de la famille aristocrate : une vue d'ensemble, donc ! Si c'est parfois un peu déroutant, perturbant, la transition entre ces deux mondes est très bien réalisée et nous permet de nous rendre compte de la vie de toute la populace à cette époque.
     Downton Abbey nous introduit au monde bourgeois  et à la vie du XXe siècle. Et on est fasciné, on suit avidement les épisodes qui retracent cette époque, pas si lointaine que ça. Cette époque, c'est celle du changement, du bouleversement : nouvelles inventions, découvertes, mais aussi drames et guerre. En nous glissant dans la peau des Crawley et des domestiques, on voit le monde à leur façon, à travers leurs yeux. Et on redécouvre d'une manière différente, plus concrète, plus intime, ces moments de l'Histoire dont les profs nous ont rabâchés  les oreilles avec leurs manuels barbants.
     Downton Abbey m'a fait remonter le temps à mon plus grand plaisir, m'a entraînée vers quelque chose de plus grand, plus fascinant. Amour, humour, problèmes, tensions, bouleversements et émotion sont au rendez-vous !
 
      Bref, point de dragons, de robots ou de combats d'épée épiques, mais une histoire palpitante que je suis avec plaisir. Et j'en redemande ! Comme cette première saison sert à nous introduire l'univers de la série, j'imagine que la saison 2 promet des rebondissements et de la surprise !
 
Downton Abbey, c'est une série captivante qui nous mène sur les pas de l'Histoire avec un grand H. C'est aussi : des personnages attachants, une atmosphère exquise, des décors et des costumes magnifiques, bref, un tourbillon entraînant qui m'a complètement conquise. 
 
 
*Oui bon, j'ai écrit cette chronique en Août, c'est pour vous dire le retard que je prend dans mes articles

dimanche 1 mai 2016

Le Labyrinthe : La Terre Brûlée, réalisé par Wes Ball

               Le Labyrinthe : La Terre Brûlée
                                                         Réalisé par Wes Ball

  20th Century Fox
  Aventure, action, dystopie (2h13 min)
  Avec : Dylan O'Brien (Thomas), Ki Hong Lee (Minho), Kaya Scodelario (Teresa), Thomas Brodie-Sangster (Newt)...

        « Thomas et les autres Blocards vont devoir faire face à leur plus grand défi : rechercher des indices à propos de la mystérieuse organisation connue sous le nom de WICKED. Le monde qu'ils découvrent a été ravagé par l'Apocalypse. Leur périple les mène à la Terre Brûlée, un paysage de désolation rempli d'obstacles inimaginables. Plus de gouvernement, plus d'ordre... et des hordes de gens en proie à une folie meurtrière qui errent dans les villes en ruines. Les Blocards vont devoir unir leurs forces avec d'autres combattants pour pouvoir affronter WICKED et tenter de défier son immense pouvoir. »


       ○  J'ai comme l'impression de ne faire que des chroniques de film... Pas de panique, les livres arriveront plus tard ! Pour l'instant, je sors d'une séance de cinéma avec des images plein les yeux et de la musique pleins les oreilles ! Bref, donc je suis allée voir le second volet du Labyrinthe au cinéma. Et quel régal !
     Comme je suis allée voir le 1 avant de me mettre à faire des chroniques, je résume le contexte : l'année dernière, j'ai découvert le Labyrinthe tout à fait par hasard, et comme la bande-annonce m'a bien plu, je suis allée le voir. Autant vous le dire tout de suite, j'en suis ressortie toute chamboulée ! Comme je ne connaissais pas l'histoire, j'ai eu le plaisir et la surprise de découvrir un univers incroyable, original et attachant, qui m'a complètement conquise. Bref, vous l'aurez compris, je ne pouvais pas manquer le 2.
         Verdict ? ... Eh bien, je crois que le pouvoir de séduction et le charme de l'histoire opèrent toujours !
         A la fin du Labyrinthe, nous quittions Thomas et ses amis, tout juste sortis de l'enfer. Dans la Terre Brûlée, nous les retrouvons exactement là où nous les avions laissés : à la sortie du labyrinthe ! Pas de temps mort, donc. Une aventure se termine, et on embraye immédiatement avec la suivante.
      Nos chers blocards sont recueillis par un groupe de personnes énigmatiques. Ils tentent de profiter de leur repos amplement mérité, tout en découvrant qu'il y avait d'autres Labyrinthes ! Enfin, c'est sans compter sur Thomas, qui fait le malin et découvre une information qui va encore une fois tout faire basculer. Nos aventuriers sont donc amenés à chercher un autre refuge, et entament un long périple à travers la Terre Brûlée.


       Oui bon, c'est vague. Normal, c'est pour titiller votre curiosité, et pour vous pousser à aller voir ce film ! Car encore une fois, on ne s'ennuie pas une seconde durant ces deux heures. Le film est bourré d'action, de rebondissements et de retournements de situation qui vous font perdre la tête –un peu trop, même. La musique est saisissante et vous entraîne dans l'histoire au rythme effréné. Bref, impossible de s'endormir dans son fauteuil ! J'étais clouée au fond de mon siège, complètement captivée par la tournure des événements. Pendant les courses-poursuites, je dois vous avouer que mon cœur battait à cent à l'heure et j'ai sursauté plusieurs fois lors des apparitions des zombies bizarres. D'ailleurs, chapeau bas à ces derniers : ils étaient effrayants à souhait ! La musique aidait beaucoup, d'ailleurs. J'ai trouvé la bande-son superbe, à en donner des frissons. Elle rendait les combats encore plus grandioses et épiques. Bien rythmée, angoissante, parfois stressante, jamais inutile, elle nous mettait bien dans l'ambiance. Vraiment, j'ai adoré. A écouter par ici.
       Jusqu'ici, on a suivi nos chers amis dans un seul lieu, c'était un peu restreint, on va dire. Dans la Terre Brûlée, on découvre avec eux le monde derrière les murs épais du Labyrinthe. Thomas et ses amis sont projetés hors de leur prison et c'est une terre hostile, ravagée, détruite et anéantie qui se trouve sous leurs yeux. Le danger est omniprésent. Les Fondus, atteints par la maladie, rôdent. Nos Blocards sont traqués et contraints de se cacher comme des rats. La faim et la soif les tiraillent. Le soleil brûle...


     L'univers dans lequel évoluent à présent les personnages est bien plus sombre et dangereux. En quête de réponses et de vérité, manipulés, terrifiés, les Blocards rencontrent bien des obstacles. On sent d'ailleurs à certains moments la tension monter dans le groupe et menacer de diviser Thomas et ses amis. J'ai trouvé que Newt, Minho et les autres étaient un peu délaissés au profit de Thomas. L'histoire est parfois trop centrée sur lui, c'est dommage. D'autant plus que certains de ses actes m'ont parus déplacés, stupides, il agissait parfois de manière irréfléchie et égoïste, ce qui m'a agacée par moments. J'ai également trouvé que Teresa ne servait pas à grand-chose (j'avais déjà eu cette impression dans le 1), à part à la fin, et encore... 
      Enfin, on découvre de nouveaux personnages, ma foi fort sympathiques ! Mais avec tous ces retournements de situation, je ne sais pas à quoi m'attendre. J'ai beaucoup aimé Brenda, le genre à ne pas se laisser marcher sur les pieds, et Aris. J'espère les revoir dans le prochain volet.
      Si La Terre Brûlée est plein d'action et d'un rythme fracassant, j'ai trouvé que cela ne laissait que peu de place à la psychologie et aux sentiments des personnages. Et c'est dommage, car il y a beaucoup à exploiter ! Comme la culpabilité de Thomas et Teresa, le passé qui les hantent, leur angoisse à tous, etc.
    J'ai également trouvé certains éléments improbables, trop gros pour être crédibles, ça arrive miraculeusement, comme ça, pouf ! D'autres sont trop prévisibles. Je n'ai pas lu les livres  donc je ne peux pas comparer, mais d'après des sources très fiables (comprendre : mes amies), ils ont changé beaucoup d'éléments !  


      Enfin, ça ne change rien au fait que c'est un très bon film, on ne s'ennuie pas et les personnages nous entraînent avec facilité dans leur monde. Les décors, les effets spéciaux et la musique sont superbes, à en couper le souffle. J'étais hypnotisée, je n'ai pas vu le temps passer ! Si j'ai effectivement regardé ma montre de temps à autres, c'était pour m'assurer que je pouvais encore passer un bon moment avec Thomas et ses amis ! Je prie donc de toute mon âme de fangirl pour qu'ils ne divisent pas le 3 en 2 parties. 

La Terre Brûlée, c'est un film au rythme effréné, décoiffant, rempli d'action
et qui vous clouera au fond de votre siège !