mercredi 13 juillet 2016

Et je danse, aussi, Jean-Claude Mourlevat & Anne-Laure Bondoux

 Et je danse, aussi
 Jean-Claude Mourlevat et Anne-Laure Bondoux

◎ Fleuve éditions
◎ 280 pages

« La vie nous rattrape souvent au moment où l’on s’y attend le moins. Pour Pierre-Marie, romancier à succès (mais qui n’écrit plus), la surprise arrive par la poste, sous la forme d’un mystérieux paquet expédié par une lectrice. Mais pas n’importe quelle lectrice ! Adeline Parmelan, « grande, grosse, brune », pourrait bien être son cauchemar. Au lieu de quoi, ils deviennent peu à peu indispensables l’un à l’autre. Jusqu’au jour où le paquet révèlera son contenu, et ses secrets… »

        



    ○ Et je danse, aussi, est un livre qui me tentait depuis quelques temps déjà. Je dois avouer que le nom de Jean-Claude Mourlevat n’y est pas pour rien… Eh oui, j’adore cet auteur, et j’étais curieuse de découvrir son nouveau roman écrit avec Anne-Laure Bondoux (d’ailleurs c’est drôle mais ils ont tous les deux des noms composés). J’ai cru comprendre que la plupart des gens qui voyaient ce livre reconnaissaient plus Anne-Laure Bondoux, auteure de l’excellent Tant que nous sommes vivants… que je n’ai bien évidemment pas lu (comprendre : j’ai entendu parler d’elle partout mais je ne connais pas sa « patte »). Alors, oui, j’ai lu ce livre parce que Jean-Claude Mourlevat, et J’ASSUMME.

      Je m’attendais à une petite lecture de plage bien sympathique, et j’ai eu droit à un petit bijou ! Et je danse, aussi est un très bon livre, parfait pour l’été, léger mais pas pour autant sans intérêt. Avec ce livre, j’ai découvert un autre Jean-Claude Mourlevat (c’est long à écrire dites donc). En effet, j’avais pour habitude de lire ses histoires où la réalité cédait peu à peu la place à l’imaginaire, où la limite ténue entre les deux s’effaçait (cf. Terrienne, La rivière à l’envers ou Le combat d’hiver). Or ici l’histoire est bien ancrée dans la réalité et c’est un tout autre genre qu’il nous propose. Ce n’est pas pour me déplaire !
   Et je danse, aussi, c’est l’histoire d’une rencontre, celle de Pierre-Marie Sotto (décidément c’est la tournée des longs prénoms), romancier en quête et en panne d’inspiration, et d’Adeline Parmelan, une de ses fidèles lectrices. De là s’ensuit un échange de mails, chacun faisant le récit de sa vie à l’autre, dévoilant peu à peu son passé et ses secrets. Une complicité naissante et un lien affectueux se tisse ainsi entre nos deux protagonistes.

     Ce que j’ai beaucoup aimé dans cette histoire, c’est qu’elle est très humaine et réaliste, tout est très « vrai ». On a l’impression d’assister à vrai échange épistolaire par de vraies personnes qui se racontent leur quotidien, le tout avec humour et malice. Les personnages sont très humains, faits d’une multitude de petits détails et de manies, chacun ayant sa personnalité et sa façon de penser. Pour tout dire, je ne lisais plus les mails de Jean-Claude Mourlevat et d’Anne-Laure Bondoux mais bel et bien ceux de Pierre-Marie Sotto et d’Adeline Parmelan (le quota de prénoms composés a explosé dans cette phrase). Les deux auteurs s’effacent entièrement pour laisser la place à deux autres êtres pourvus de vie. On est absorbé par l’histoire, intense et prenante.
       Et je danse, aussi, traite de la solitude, de l’écriture, de l’amour, de l’amitié, de la vie, quoi. Certains passages sont émouvants, et d’autres offrent une belle réflexion sur la vie. La solitude de deux êtres les pousse à se livrer à un parfait inconnu à travers un écran pour finalement nouer des liens, apprendre à se connaître et avoir une relation solide. Les mots dépeignent avec justesse et sensibilité les épreuves de la vie, et nous apprennent qu’il faut savoir se relever et combattre. Et tout ça sans jamais tomber dans le pathos !
       Ce roman mêle drame, émotion et douleur mais aussi drôlerie, bonne humeur et joie de vivre dans un joli ballet. Les personnages, autant principaux que secondaires, sont délicieux et attachants, tous un peu excentriques mais humains et touchants.

       Et je danse, aussi est un très bon roman, à lire pour se détendre, pour rire et pour souffler un peu. Ça en donne presque envie d’entamer une correspondance avec son auteur préféré ! Qui sait ce qui pourrait advenir ? Ou bien tout simplement écrire aux gens qu’on aime pour leur dire qu’on les aime. En conclusion, ce livre a été une lecture très agréable, un petit moment de fraîcheur,  un petit régal ! C’est un roman feel-good, qui redonne le sourire, l’espoir, la pêche, et bien d’autres choses…

Et je danse, aussi, c’est frais, délicieux, savoureux, drôle, tendre, touchant et sensible.

jeudi 7 juillet 2016

Les Minions, réalisé par Kyle Balda et Pierre Coffin

Les Minions,
Réalisé par Kyle Balda et Pierre Coffin

    Illumination Entertainment
 Film d’animation (1h31) (c’est précis)
  Avec les voix de : Marion Cotillard (Scarlet Overkill), Guillaume Canet (Herb Overkill) et Pierre Coffin (Kevin, Stuart et Bob)

 

  « A l'origine de simples organismes monocellulaires de couleur jaune, les Minions ont évolué au cours des âges au service de maîtres plus abjects les uns que les autres. Les disparitions répétitives de ceux-ci ont plongé les Minions dans une profonde dépression. Mais l'un d'eux, prénommé Kevin, a une idée. Flanqué de Stuart, l'adolescent rebelle et de l'adorable petit Bob, Kevin part à la recherche d'un nouveau patron malfaisant pour guider les siens. Nos trois Minions se lancent dans un palpitant voyage qui va les conduire à leur nouveau maître : Scarlet Overkill, la première superméchante de l'histoire. Nos trois compères arrivent à Londres, où ils vont devoir faire face à la plus terrible des menaces: l'annihilation de leur espèce. »

          


      Aaaah, les Minions ! Il me tardait d’aller voir ce film. Eh oui, comme la plupart des gens, je suis tombée amoureuse de ces adorables…créatures indescriptibles mais tellement drôles et minionnes ! Bref, disons que ce film a eu un sacré succès, même dans le coin paumé où j’habite : le jour où je suis allée voir Vice-Versa* coïncidant avec la sortie du film, j’ai eu le plaisir de voir des enfants tout excités crier « Banana, banana » dans la file d’attente interminable (qui m’a d’ailleurs fait rater les premières minutes de mon film), et se glisser sous les barrières pour aller toucher l’immense pancarte des Minions. Et ce succès, ainsi que l’engouement provoqué par ces adorables petits êtres qu’on a envie de serrer dans nos bras, est tout à fait compréhensible puisque « les Minions », c’est un film hilarant, sans prise de tête, parfait pour se remonter le moral (sauf si vous êtes comme moi et que ça vous donne envie de déprimer parce que les minions n’existeront jamais en vrai), pour petits et grands !

     On suit donc les minions dans leur quête d’un nouveau boss super méchant, qui les mène jusqu’à Scarlet Overkill, puis jusqu’à Londres ! Mais c’est sans compter sur leur sens inné de la bêtise et de la rigolade qui va leur causer bien des soucis…
     Bon, en soi, le scénario ne casse pas trois pattes à un canard et je dois avouer qu’en sortant de la salle (en titubant comme une ivrogne parce que la lumière du jour agresse les yeux), j’avais déjà oublié certaines parties du pourquoi et comment nos protagonistes en sont arrivés là. En effet, il n’y a aucun temps mort pendant le film : les situations cocasses, les bêtises et les fous rires s’enchaînent sans répit. Et c’est ça qui est bien, justement, parce qu’on ne s’ennuie pas une seconde !
           
     Les Minions, c’est un film rafraîchissant et hilarant. On ne peut que rire et s’attendrir devant les mésaventures de Kevin et ses acolytes. C’est un moment de pure détente à passer entre copains-copines ou avec la famille : fous rires garantis ! Je peux vous assurer que la salle entière était secouée d’éclats de rire qui retentissaient aux quatre coins de la pièce. Les minions sont vraiment attachants, de vrais petits chenapans qui sèment la zizanie partout. Le scénario est totalement loufoque et improbable, les gadgets sont la cause de certaines scènes très drôles, les personnages ont tous ce petit brin de folie et cette originalité qui les rendent irrésistibles. L’humour est omniprésent, et qu’est-ce qu’on rit ! Les larmes aux yeux, des crampes au ventre, on savoure ce film en essayant de comprendre le langage des minions.

   Je dois avouer qu’au début j’étais plutôt perplexe et je me demandais comment les réalisateurs allaient nous sortir un film avec des personnages qui baragouinent des phrases incompréhensibles. A ma grande surprise, et à mon plus grand bonheur, ce défi a été relevé haut la main ! On surprend des bribes d’italien, d’anglais, de français, par-ci, par-là, et j’ai même réussi à attraper un « Entschuldigung, Boss ». Cependant, tout passe principalement par la gestuelle et finalement, on comprend très facilement ! Je dirai même qu’il n’y a pas grand-chose à saisir puisqu’une grande partie du film est basée sur des pitreries et autres bêtises.

      Les seules choses que je reproche à cet excellent film d’animation : d’abord le fait qu’avec 3 bandes annonces différentes (une seule suffisait, les gars !) et le nombre de trailers, une trop grande partie du film est dévoilée, et c’est bien dommage. Ensuite vient le marketing : cartables, trousses, livres, BD, figurines, vêtements, nourriture, tout y est… C’est qu’elles se feraient presque envahissantes, ces créatures ! Je peux comprendre qu’on cherche à en tirer profit vu l’engouement qu’ils provoquent, mais là c’est un poil too much

        Sinon, il n’en reste pas moins un très bon film, déjanté, déluré, complètement zinzin (ça se voit que je commence à manquer d’adjectifs ?), décalé et bourré d’humour, qui vous fera… Rire !

Les Minions, c’est juste hilarant, totalement loufoque,
Et garanti sans prises de tête !
Parfait pour se détendre et rire un bon coup. 


* Oui bon, je plaide coupable : la chronique a été rédigée l'année dernière