vendredi 29 avril 2016

Vice-Versa, réalisé par Pete Docter

Vice-Versa,

                                          Réalisé par Pete Docter

 Studios Disney-Pixar
 Film d'animation (1h34)
 Avec les voix de : Melanie Laurent (Dégoût), Pierre Niney (Peur), Gilles Lellouche (Colère), Charlotte Le Bon (Joie) et Marilou Berry (Tristesse)

   « Au Quartier Général, le centre de contrôle situé dans la tête de Riley, cinq Emotions sont au travail. A leur tête, Joie, l'éternelle optimiste, veille à ce que Riley soit heureuse. Puis il y a Peur, qui se charge de la « sécurité », Colère, qui s'enflamme beaucoup, Dégoût, qui empêche Riley de se faire empoisonner la vie, et enfin, Tristesse. Celle qui n'est pas très sûre de son rôle, toujours pessimiste. Tout se passe pour le mieux, jusqu'au jour où... Les parents de Riley  décident de déménager. La vie de Riley est chamboulée et celle du Quartier Général aussi. En effet, un incident éloigne Joie et Tristesse du Quartier Général... »


        Allez hop, une petite chronique filmique pour changer ! Aujourd'hui, c'est le nouveau (enfin, plus trop) petit bijou des studios Disney et Pixar qui est mis à l'honneur. Je dois avouer que depuis la sortie de la bande-annonce, ce film m'était complètement sorti de la tête. Enfin, heureusement que je suis allée le voir car je ne le regrette pas : Vice-Versa en vaut le détour ! 
       L'histoire se déroule dans deux univers différents : on fait la connaissance de Riley, une petite fille adorée par ses parents, mais confrontée à un déménagement soudain et à tout ce que cela engendre : séparation avec les amis, nouvelle maison, nouveau départ...De l'autre côté du miroir, ou plutôt, à l'intérieur de son cerveau, on suit la vie trépidante de cinq émotions essentielles : Joie, Peur, Tristesse, Dégoût et Colère. Tout va de travers : Joie et Tristesse se retrouvent loin, très loin du Quartier Général, lieu de vie des émotions et lieu de commande. Riley essaie donc de s'accoutumer à sa nouvelle vie, mais c'est loin d'être facile lorsqu'il ne reste plus que Dégoût, Peur et Colère aux commandes de son cerveau... Tandis que Joie et Tristesse franchissent tant bien que mal les obstacles sur leur route qui les ramène à leur Quartier Général, Riley subit les conséquences de cette absence...

     Le scénario est cohérent, intéressant, attractif, et j'en passe... L'idée de personnifier les émotions et d'imaginer ce qui se passe dans notre cerveau de manière ludique et enrichissante est très bien trouvée. On passe ainsi par le Pays de l'Imaginaire, le Studio de Production des Rêves, la Mémoire à long terme, le Train de la pensée ou encore la Pensée abstraite... On découvre ainsi un univers riche et trépidant qui nous enchante et nous fait réfléchir. Bref, the gros point positif du film, quoi !

    On peut aussi noter un graphisme à la qualité impressionnante et des décors très détaillés, ce qui est pour le moins agréable à regarder. De plus, l'humour est omniprésent, léger (bon, parfois un peu exagéré) et rafraîchissant. Certaines scènes cocasses ou très bien trouvées m'ont vraiment beaucoup fait rire (et le reste de la salle aussi). C'est donc avec beaucoup de Joie que j'ai dégusté ce film aux saveurs pétillantes, acidulées mais douces aussi.

     Le film comporte également des scènes riches en émotion qui m'ont mis la larme à l'œil (qu'est-ce que c'était dur de se retenir...Gnnn). Evidemment, une production cinématographique sur le thème de l'évolution, des bouleversements, bref, de grandir, quoi ! a forcément un arrière-goût doux-amer qui aura su me charmer ! Riley sort petit à petit de l'enfance, elle glisse lentement vers l'adolescence : sa vie est bouleversée par son changement d'esprit, son changement de ville. Elle se détache  de sa famille, de ce qui lui tenait à cœur auparavant.  On se reconnaît en elle.

     Les personnages sont attachants, plus particulièrement les émotions. Très bien travaillés, Joie, Tristesse, Peur, Dégoût et Colère prennent véritablement vie sur le grand écran. On rit devant la tendance à dramatiser de Peur, l'égocentrisme de Dégoût, les crises de Colère ; on est touché par la gaieté et l'optimisme de Joie, sa volonté et son courage. Mention spéciale à Tristesse, vraiment très bien représentée. Uniques en leur genre, ils nous font vivre leurs aventures avec délice. J'ai eu cependant un peu plus de mal à m'attacher à Riley car on la voit beaucoup moins que les Emotions, ce qui est dommage. De plus, même si on voit les conséquences et l'impact des gestes des Emotions sur le quotidien de Riley, je pense qu'on aurait pu marquer et montrer davantage les répercussions sur le monde « réel ». En effet, on est moins souvent projeté dans l'univers de Riley que dans celui de son cerveau, ce qui est un petit peu dommage, mais n'enlève rien au génie de ce film.


     Vice-versa est vraiment un excellent film d'animation. Pas un coup de cœur, mais une découverte délicieusement agréable qui aura su m'emporter. On retiendra les idées originales et fantaisistes, un bon humour, des personnages convaincants et attachants (les acteurs qui doublent leur voix y sont pour quelque chose), un univers riche et développé, un petit lot d'émotions, des éclats de rire et une jolie « morale ». Et mention spéciale au générique hihi. 
       Allez, n'oubliez pas, exprimer ses émotions c'est important, c'est bon pour la santé et croquer la vie à pleines dents aussi ! ;)

Vice-Versa c'est : un concept original ; un univers et des personnages incroyables ;
Une explosion de délices et des émotions à profusion ; une véritable pépite à ne pas manquer !

jeudi 28 avril 2016

Risque Zéro, Pete Hautman

Risque Zéro,
                                     Pete Hautman


       Milan
             295 pages
                                                                          
            «  Imaginez un monde où tout risque est banni. Un monde où le danger n'existe plus. Fini le sport : trop dangereux ! Aimer ? Trop éprouvant ! Ce monde du risque zéro, c'est celui des États-Sécurisés d'Amérique. Nous sommes en 2074, Bo Marsten a 16 ans et vit sous cette dictature du bien-être. Les carcans, les interdits ? Il n'en peut plus. Enfermé dans un camp de travaux forcés, il décide de résister. Pour être libre. Pour prendre le risque de vivre, tout simplement... »




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    ○ Il est tard. Je dois aller me coucher. Mais je suis à mon bureau en train de rédiger cette chronique, et tant pis si je me fais manger par les moustiques. J'ai besoin de mettre les mots sur ce que j'ai ressenti durant cette lecture. Ou plutôt, ce que je n'ai pas ressenti. Car ce livre est une déception. Ce n'est pas souvent que j'ai cet arrière-goût amer dans la gorge et cette impression de ne pas avoir compris les idées de l'auteur lorsque je referme un bouquin... Pourtant, là, ce que j'ai envie de dire, c'est : Ouf ! Honnêtement, je suis soulagée d'en avoir terminé avec Risque Zéro. Sincèrement, je suis déçue. Le début était si prometteur ! Mais, vraiment, le feeling n'est pas passé, je crois.
      Commençons par le plus simple : le monde inventé par l'auteur. Un univers original, qui sort de tous les mondes « futuristes » que j'ai côtoyés lors de mes nombreuses lectures. Un monde où le danger est rayé des Etats-Unis, renommés en « Etats-Sécurisés d'Amérique ». Cet univers bâti par Pete Hautman nous amène à réfléchir sur le propre futur de notre pays. En effet, ce qui est décrit dans le livre est tout de même assez réaliste, dans le sens où cela pourrait arriver, ce qui est assez effrayant. De plus, on voit bien les deux univers (celui des Etats-Sécurisés d'Amérique et celui d'un monde « normal ») confrontés, avec la présence du grand-père, qui a vécu pendant « notre » époque. C'est un vieil homme râleur qui se plaint de ce qu'est devenu son pays. L'histoire est donc abordée avec deux points de vue différents sur un même monde.
    Intéressant, n'est-ce pas ? Pourtant, plus j'avançais dans ma lecture et plus j'avais la désagréable impression que l'idée n'avait pas été assez approfondie, pas assez exploitée, pas assez développée. Un point fort qui a donc été négligé par la suite. On nous balance quelques informations au début du roman, et puis après, plus rien. J'avais l'impression de naviguer dans un petit brouillard. Je trouve que cette Amérique sécurisée était un peu bancale, pas très concrète, pas très détaillée. J'ai ainsi froncé les  sourcils lorsqu'on nous parle de la petite amie (absolument horrible, cette fille, en passant) de Bo, notre cher protagoniste. N'est-il pas marqué, sur la quatrième de couverture : « Aimer ? Trop éprouvant ! » ? Je pensais donc que ce serait un monde où l'amour est banni.

       En effet, il est annoncé que Bo Marsten décide de résister, alors qu'il est incarcéré dans un camp de travaux forcés, contre ce pays où plus rien de dangereux n'est autorisé. D'abord, Bo n'est déporté qu'à la deuxième partie (sur trois) du roman, et j'ai trouvé les pages qui la précédaient particulièrement ennuyeuses. Ensuite, Bo ne s'est pas mis à résister lorsqu'il était enfermé en prison (d'ailleurs, la quasi-totalité de l'histoire se base sur le système carcéral et juridique, dont je ne connais pas grand-chose, donc il y a certains termes que je n'ai pas compris, chose qui m'a un peu gênée).
Enfin, si Bo se met bel et bien à « résister » (si je peux appeler ça comme ça), ce n'est que vers la toute fin du roman qu'il se met à agir –au bout de 270 pages, bon sang ! –.
      En plus, je suis déçue par la façon dont notre protagoniste se rebelle. « Pour être libre. Pour prendre le risque de vivre, tout simplement. » A cause de ces deux phrases, je m'attendais à quelque chose de beau, de poétique, d'épique, à propos de la valeur de la vie, des moments d'excitation et d'adrénaline qui la constituent, et au final....Rien. Je n'ai pas eu l'impression de trouver une quelconque réflexion de la part de Bo ou des autres personnages. Je crois que c'est ça qui m'a frustrée au plus haut point.

        Donc si je devais résumer l'histoire à ma façon, ce serait plutôt ainsi : « Dans les Etats-Sécurisés d'Amérique, où tout risque est évité grâce à des mesures exagérées, et où le moindre délit vous envoie dans des camps de travaux forcés, Bo Marsten est condamné à travailler dans l'une de ces prisons. Là-bas, loin de tout, il découvre un nouveau mode de vie, de nouvelles règles, de nouveaux compagnons. Une vie radicalement différente, qui va bien le changer. »
       Bon, en parlant de l'intrigue, ça m'a perturbée parce que j'ai eu l'impression de n'en avoir rien retenu. Pendant presque 300 pages, j'ai suivi Bo et tout un baratin sur le sport, pour finalement se souvenir de...pas grand-chose ! J'ai l'étrange sensation d'avoir lu du vide. Quel dommage ! La couverture et le résumé étaient intrigants, le contexte original, mais je n'ai tout simplement pas accroché. La lecture a été très laborieuse, c'est pour vous dire !
     Dernier point à aborder, –et après j'arrête de râler, promis– les personnages. Alors là, mon « malaise » vis-à-vis de ce roman s'est accentué davantage, parce que je n'ai tout simplement éprouvé aucune émotion, ni sympathie, ni colère, ni pitié ! A part certains personnages qui m'ont pas mal agacée de par leur caractère stéréotypé, je suis restée de marbre devant les mésaventures et aventures de Bo. Malgré le grand-père et son côté bourru et réactionnaire, malgré l'humour de l'Intelligence Artificielle créée par Bo, je ne me suis pas attachée à eux.  C'est vraiment bizarre, je me sentais distante durant toute ma lecture, je les « regardais » sans les voir.
      Les seules choses qui m'ont plu, étaient : 1. La plume de l'auteur, agréable à lire et teintée d'un humour ironique qui m'a fait rire à plusieurs endroits, et 2. La fin, plutôt pas mal, significative et ouverte. En passant, les chapitres sont d'une longueur correcte, même s'ils étaient parfois un peu courts.
           
       En résumé, je suis déçue, déçue, déçue ! Déçue de ce roman qui était si prometteur mais qui s'est finalement révélé...Je ne sais même pas quel mot employer. Mais je suis aussi déçue et frustrée de moi-même, car même en me forçant, je n'ai pas réussi à m'immerger totalement dans l'histoire. Cette dernière me laisse une impression de flottement et de vide : je n'arrive pas à saisir ce fichu récit et à me l'ancrer dans la tête, c'est énervant ! J'aurais vraiment voulu aimer ce livre, mais je n'ai pas pu. Sincèrement. Je suis rarement déçue quand je sors d'une lecture ! C'est pourquoi, je m'étale sur cette chronique : je crois bien que c'est ma première, vraie, grande déception. J'attendais tellement de cette lecture !       
       Je crois que le plus perturbant dans tout cela était que je n'étais pas habituée à ce genre d'histoire. En effet, quand je lis une dystopie (en est-ce une ?), j'ai tendance à trouver des personnages hors du commun, une ambiance plutôt sombre, des combats et de l'action, bref quelque chose d'épique, de saisissant ! Or, ici, le héros est normal, et à part le fait que le danger n'existe plus, tout est relativement calme, banal, réaliste, normal... Je pense que c'est ça qui m'a le plus dérangée. Au fond, le problème vient plus de moi que de Pete Hautman !

Risque Zéro, c'est : un scénario original, un univers original, mais pas suffisamment exploités. Des personnages intéressants mais dont je me suis trouvée distante. Une intrigue difficile à cerner, à saisir...

mardi 26 avril 2016

Parce que je t'aime, Guillaume Musso

Parce que je t'aime,
                                                                     Guillaume Musso

   ◎ XO Editions
 430 pages



 « Layla, une petite fille de cinq ans, disparaît dans un centre commercial de Los Angeles. Brisés, ses parents finissent par se séparer. Cinq ans plus tard, Layla est retrouvée à l'endroit exact où on avait perdu sa trace. Elle est vivante, mais reste plongée dans un étrange mutisme. A la joie des retrouvailles, succèdent les interrogations. Où était Layla pendant toutes ces années ? Avec qui ? Et surtout : pourquoi est-elle revenue ? »






  
    Aaah, ce livre me tentait depuis tellement longtemps ! La première chose qui m'a intriguée, c'est le résumé. Puis le titre, et la couverture. C'est le Musso qui m'a le plus tapé dans l'œil. Pour la petite histoire, je suis amoureuse de ses romans. J'en avais beaucoup entendu parler et puis, un jour, j'ai sauté le pas et ai acheté un de ses livres dont le résumé était mystérieux et alléchant (les maisons d'édition font vraiment de très bon résumés pour les Musso). Ensuite, ç'a été le grand wouaah. Enfin bref, c'est mon quatrième Musso et la flamme est toujours aussi bien entretenue. Enfin, l'histoire me plaît toujours, mais un peu moins que les autres. C'est assez différent de ce que j'ai lu de cet auteur jusqu'ici.

            Tout d'abord, je tiens à souligner que j'apprécie beaucoup la mise en page. Pas d'éléments inutiles, une présentation claire et des citations justes et touchantes qui ouvrent les chapitres (en plus, la couverture est belle et épurée).
            Parce que je t'aimec'est l'histoire de Mark, Evie et Alyson, tous trois ballotés par la vie qui les malmène. Ces trois rescapés de la vie vont voir leurs destins s'entremêler à bord d'un avion en direction de New York. Mais c'est aussi l'histoire de Connor, meilleur ami psychologue de Mark, et de Layla. Layla, la clé de tout. A bord de l'avion, les souvenirs, les récits et les confidences s'enchaînent, jusqu'au final, saisissant, étourdissant.

            Je disais plus haut que ce livre était radicalement différent des autres Musso lus jusqu'à présent. En effet, j'ai trouvé le récit plus complexe, plus profond et plus sombre, où il y est beaucoup question d'amour. Les personnages, quant à eux, sont bien plus torturés, déchirés au plus profond d'eux et tourmentés. Au début, j'ai eu du mal à entrer dans l'histoire (l'auteur ne m'a pas facilité la tâche avec ses fréquents retours en arrière ! –typiquement du Musso, ça–), mais ça s'est arrangé par la suite. Pour en revenir aux personnages, ils sont dépeints avec brio. Comme pour tous ses autres romans, l'auteur leur a donné unepersonnalité fouillée, des facettes multiples,  ce qui les rend très humains. Cependant il y a quelques moments où je me suis demandée si leur douleur, leur passé n'étaient pas un petit peu exagérés, c'était un peu "trop" (tous les problèmes du monde leur tombent dessus). Je regrette aussi d'avoir noté quelques ressemblances de caractère, d'action, avec d'autres de ses romans, ce qui donne un petit aspect répétitif au récit. 

            Je me suis beaucoup attachée aux personnages, en particulier Connor et Evie. Leurs histoires m'ont touchée et je ne sais combien de fois j'ai ressenti un pincement au cœur pour eux (mais c'est aussi le cas pour les autres personnages). Chacun est détruit de l'intérieur. Mark est brisé par la perte de sa fille, Alyson est prisonnière d'un rôle qu'elle ne désire pas... Tous les quatre sont fragiles, détruits par la vie, mais essaient malgré tout de s'accrocher. Ils semblent en équilibre sur le fil de leur existence, et à la moindre bourrasque, ils menacent de tomber.

Déchirés. Bouleversés. Terrifiés. Perdus. Fragiles. Désespérés.
La vie et ses aléas, la mort et ses conséquences.
Vivre. Mourir. Venger. Souffrir. Punir. Pardonner. Se repentir.

            Tout s'emmêle et se démêle dans un incroyable récit qui nous emmène explorer les tréfonds du cerveau humain.  C'estune histoire palpitante, incroyablement humaine qui se déroule durant ces quelques 400 pages. Jusqu'à la fin, on s'interroge, on souffre avec les personnages, on partage leur douleur et leur peine. Jusqu'au dénouement.
            Je dois avouer qu'une partie de moi reste sceptique face à cette fin, mais l'autre est fascinée devant l'ingéniosité. Cette fin m'a confirmé que c'était un Musso différent de ceux que j'avais lu auparavant. Cette histoire ressemble davantage à un récit purgatoire, un exutoire, une voie vers la guérison et l'espoir. Je crois que je suis chouïa déçue par le final –qui explique cependant quelques passages peu crédibles et peu habituels devant lesquels j'ai froncé les sourcils–. Certaines choses restent dans l'ombre et je crois que j'espérais une autre explication. Mais en fin de compte, elle me convient aussi !

            L'écriture de Musso est toujours fluide est agréable à lire, mais j'ai toutefois encore eu du mal avec certaines descriptions, du style « Il prit la rue truc et tourna à droite au boulevard machin-chose en direction de la façade Est de... » bref, je suis une quiche en orientation, donc tout ça, ça ne me parle pas beaucoup et j'ai eu un peu de mal à me repérer virtuellement...
            Somme toute, c'était une lecture très plaisante, mais pas très reposante. Les personnages sont si tourmentés ! C'est un excellent récit très bien mené, mais auquel j'ai moins accroché, peut-être parce que je ne suis pas encore assez « âgée » pour comprendre la portée des mots. Guillaume Musso m'a embarquée d'une main de maître dans un voyage sombre dont je suis ressortie bouleversée, chamboulée, mais aussi en ayant appris une grand leçon de vie.

           Pour terminer, j'aimerais vous dire qu'il y a des tas de raisons pour lire un Musso : les personnages, réalistes, réfléchis et fouillés ; l'histoire, bien construite et ficelée ; l'originalité du scénario (même si elle a parfois tendance à s'essouffler un peu) ; le suspens qui vous tient en haleine jusqu'à la fin ; l'action, omniprésente dans la plupart de ses histoires ; la cohérence ;l'ingéniosité ; les surprises ; les rebondissements ; la morale retenue ; et la magie des mots...

Parce que je t'aime, c'est un récit touchant, plein de justesse et aux accents tragiques, qui vous remplit d'émotions.
Parce que je t'aime, c'est bouleversant ; intense ; profondément humain.

Et vous ? L'avez-vous dans votre bibliothèque ? Avez-vous aimé ?

dimanche 24 avril 2016

Legend, Marie Lu

Legend,
                                      Marie Lu
 Castelmore
 288 pages

         « June est un prodige. À quinze ans, elle fait partie de l'élite de son pays. Brillante et patriote, son avenir est assuré dans les hauts rangs de l'armée. Day est le criminel le plus recherché du territoire. Né dans les taudis qui enserrent la ville, il sévit depuis des années sans que les autorités parviennent à l'arrêter.          Issus de deux mondes que tout oppose, ils n'ont aucune raison de se rencontrer... jusqu'au jour où le frère de June est assassiné. Persuadée que Day est responsable de ce crime, June se lance dans une traque sans merci... Mais est-elle prête à découvrir la vérité ? »



 La voici, la voilà, la première chronique qui inaugure le blog  !
   


      
     ○  Je dois avouer que je sors de cette lecture complètement soufflée par ce vent de dystopie et d'action. J'ai été littéralement captivée par l'histoire. Cette histoire, c'est celle de June, une « étudiante » brillante et à l'intelligence inégalable qui est formée dans la plus prestigieuse université du pays, et de Day, un « criminel » insaisissable par le gouvernement qui voue sa vie à sa famille. Lorsque le frère de June est vraisemblablement tué par Day, les deux univers, si différents, entrent en collision. Dans une République Américaine post-apocalyptique dirigée par un dictateur et menant une guerre incessante contre les Colonies, June traque Day jusqu'aux tréfonds de la ville, tandis qu'une mystérieuse épidémie sévit depuis des années...

         Bon, le scénario n'est sans doute pas le plus original de tout les temps, il y a en effet un air de déjà-vu tout au long de la lecture dont l'univers se rapproche un peu des autres célèbres dystopies, mais qu'importe ! J'en ai fait abstraction durant ces quelques centaines de pages qui m'ont tenue en haleine jusqu'au bout.  Ben oui, quoi, Marie Lu nous montre aisément qu'il n'y a pas forcément besoin de taper bien fort dans l'originalité pour offrir un scénario qui tient la route et qui ravit les âmes en quête de lecture !
         En effet, s'il y a bien quelques moments où j'ai froncé les sourcils en trouvant quelques ressemblances avec La Sélection ou Divergente (par exemple), j'ai passé un moment  extraordinaire.
         L'univers dans lequel  évoluent nos deux jeunes protagonistes - qui sont d'ailleurs peut-être un peu trop jeunes, ce qui met l'accent sur un petit manque de crédibilité côté âge- est dense, sombre, bien construit et développé. Les quelques zones d'ombre qui m'intriguent me poussent encore plus à lire le tome deux. Malgré les révélations faites au cours de l'histoire, j'ai toujours envie d'en savoir plus, ce qui est un très bon point pour un tome qui ouvre une trilogie !

         Côté personnages, nous avons aussi ce qu'il faut en matière de stéréotypes – mais puisque je vous dis que ça n'atténue pas l'intensité de l'histoire... !! –. D'un côté, l'héroïne intelligente, surdouée, belle, un peu hautaine et qui voue sa vie à la République. De l'autre, le héros mystérieux, fascinant, beau, courageux, qui est voué à sa famille et vole pour la bonne cause, etc. etc. Au contact de l'autre, chacun va apprendre à changer son regard sur le monde et à aller au-delà des apparences. Au fil des révélations qui chamboulent leur petit monde, toutes leurs certitudes s'écroulent. On les voit évoluer au fur et à mesure, tâtonner dans le noir pour trouver la lumière. J'avoue que si l'intelligence de June m'a impressionnée, j'ai une préférence pour Day, son passé, sa fragilité, son courage et son audace. C'est un personnage qui m'a beaucoup touchée. Par contre, niveau évolution de mentalité, June est bien mieux servie. On voit le regard qu'elle porte sur les populations pauvres changer peu à peu jusqu'à ce qu'elle fasse preuve d'une plus grande ouverture d'esprit.

         Au niveau des personnages secondaires, je suis agréablement surprise. La plume de l'auteure les rend attachants, parfois plus que les protagonistes. Ils ont beau n'être que secondaires, en un mot deux phrases, Marie Lu les place au même plan que les personnages principaux. A travers la vie vécue par ces derniers, leurs souvenirs, on se prend irrémédiablement d'affection pour Tess, John, Metias... C'est vraiment incroyable comme en quelques lignes, on parvient à les aimer ou à les détester subitement. L'auteure manie ses personnages à la perfection. Voilà des personnes hautes en couleurs, à la personnalité fouillée, réfléchie, détaillée et irrésistible ! Si je ne me suis pas levée discrètement la nuit pour poursuivre ma lecture, c'était bien parce que je voulais partager (ou plutôt, vivre) l'histoire le plus longtemps possible avec eux !
         L'histoire, justement, nous entraîne dans un monde futur, où action et rebondissements se côtoient jusqu'à nous rendre fous. Je n'ai pas à m'en plaindre, j'ai vraiment été comblée par le récit. Sur fond d'histoire d'amour, drame, aventure, mensonges et vérité viennent s'immiscer dans la vie des protagonistes. De quoi faire un cocktail explosif !

         Finalement, je ne suis pas DU TOUT déçue d'avoir ouvert ce livre. Je ne sais pas si c'est parce que ça faisait longtemps que je n'en avais pas lu un en toute tranquillité, mais en tout cas, je pensais jours et nuits à l'histoire. Il y a des fois, ça ne s'explique pas : on est pris par le récit, un point c'est tout. Même si le scénario n'était pas des plus originaux, même si June et Day sont un peu clichés, j'avais vraiment un petit pincement au cœur au moment de fermer ce tome. 
         La plume de l'auteure est fluide et simple à lire, ce qui nous ancre dans ce monde imaginaire et renforce cette attirance inexplicable que j'ai vis-à-vis du roman. Honnêtement, ce n'est pas loin du coup de cœur, et ç'a été un véritable régal, une excellente découverte, une explosion de bonheur dans ma tête. Pour conclure, Legend, c'est un livre incroyable qui vous plonge au cœur de l'aventure et vous rend accro. 

 Legend, c'est : un univers riche et palpitant. De l'action et du suspens à gogo. Un concentré de merveille.
Et bien plus... 

samedi 23 avril 2016

Bienvenue !


Bonjour à toi qui lis cet article, et bienvenue ! 

     Comme un grain de sable dans le désert, une goutte d'eau dans l'océan, une étoile dans l'univers, Le Quai des Brumes est un blog littéraire comme les autres. Mes mots ne sont sans doute pas bien différents de tous ceux qui m'ont précédée, rien que de l'encre jetée sur le papier. Mais n'est-ce pas ainsi qu'une histoire naît ? 
       Les conteurs de récit ne parlent pas dans le vide, il y a des gens qui les écoutent avec avidité, des étoiles dans les yeux. Car ces conteurs sont des artistes. C'est tout un univers qui jaillit de leur plume, et qui explose en une myriade de couleurs. Ce ne sont pas des toiles qu'ils peignent, mais des histoires, et quelles histoires
      Et ces vendeurs de rêve ont des fidèles, qui les suivent par milliers. On les appelle des lecteurs.